Au Lycée Numéro Huit de Shanghai, l’un des meilleurs de la capitale économique chinoise, la trentaine d’adolescents, en uniforme avec chemise blanche, se concentre sur le cours de chimie. Sur les bancs, pas une fille. Que des garçons.
Plus de 60 ans après la généralisation de la mixité sous Mao, cet
établissement expérimente des classes exclusivement masculines.
L’enseignante, Shen Huimin, les appelle un par un au tableau et leur
demande de compléter la rédaction d’une formule de chimie. Elle espère
ainsi vaincre leurs réticences à participer à la classe: “Nous donnons
aux garçons une chance de progresser”, assure-t-elle.
Shanghai avait fait sensation en 2009 en arrivant en tête d’une enquête
de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
pour jauger les élèves de 15 ans. Les Shanghaïens y surpassaient leurs
camarades de Corée, de Finlande, de Hong Kong ou Singapour et, en tout,
des 65 pays et régions participants.
Ils s’y distinguaient notamment en compréhension de l’écrit, en
mathématiques et en sciences. Mais cette excellence n’est pas également
répartie entre les sexes: les pédagogues chinois, notamment M. Sun
Yunxiao, l’un des plus connus, s’inquiètent du retard des garçons sur
les filles au niveau du développement personnel et dans certains
domaines comme l’expression, écrite et orale.
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Références: Libération